Si je vous dis Festival d’Avignon, vous me répondrez sûrement « théâtre » ! C’est cet événement culturel incontournable qui guide notre thématique ce mois-ci.
Pourtant, on le sait, les relations entre le théâtre et l’Église n’ont pas toujours été faciles. Assimilé aux jeux du cirque, qui divertissent la foule mais ne l’élèvent pas, condamné pour l’immoralité de ses comédies, ou craint pour ses satires cinglantes, le théâtre (et les comédiens!), ont parfois été tenus à distance de la foi. Même philosophiquement, on pourrait reprocher au théâtre de n’être qu’une « représentation » : un lieu où les acteurs jouent une situation, les spectateurs jouent à y croire, mais finalement tout est artificiel et faux. Le nom donne en grec aux acteurs, hupokrites, hypocrites, serait alors justifié !
Pourtant, ce qui nous touche dans un spectacle, c’est que même si la parole est écrite par un autre, et le geste répété à l’avance, l’émotion, elle, est authentique et se communique. Par le théâtre, le spectateur devient capable d’être touché par des situations qu’il n’a pas vécues, qu’il n’aurait pas imaginé ou peut-être voulu vivre. La communion créée par le théâtre conduit alors vers une vérité plus grande que celle des faits, la vérité de l’âme humaine et de la Vie qui l’anime. Si nous sommes des chercheurs de Vérité, en ce mois de juillet, pourquoi ne pas chercher aussi sa lumière dans l’obscurité d’une salle de théâtre ?