Souvenir

Souvenir Au début du mois de novembre, la liturgie interroge notre rapport au temps. Pas le temps qu’il fait mais le temps qui passe ! La fête de la Toussaint tourne d’abord notre regard vers le futur. Les saints nous ont certes précédés dans l’histoire, mais ils nous attendent maintenant dans la gloire de Dieu, et nourrissent notre espérance de les rejoindre dans ce bonheur éternel ! Le 2 novembre, la commémoration des défunts nous oriente elle vers le passé, et le souvenir de ceux que nous avons aimés. Nous réalisons alors que ce passé est finalement très présent. Nos parents, nos grands-parents nous ont transmis la vie, mais aussi souvent un trait de caractère ou une ressemblance physique que nous retrouvons sur les photos ! Le souvenir de leur vie est aussi pour nous un exemple. Il nous invite, selon les cas, à une attention aimante pour nos proches, au courage dans l’engagement, ou à la persévérance dans la foi. Dans la Bible, le souvenir joue un rôle très particulier. Il s’agit d’abord pour l’homme de se souvenir des épreuves qu’il a traversées, afin de garder le cœur ouvert aux malheureux, une fois qu’il en sera sorti. C’est la façon dont Dieu demande d’être remercié pour ce qu’il fait pour nous. Mais Dieu aussi doit se souvenir ! C’est en tout cas ce que nous lui demandons dans la prière : de se souvenir de son amour pour renouveler ses bienfaits. Bien sûr, Dieu ne nous oublie jamais, mais cette prière vient réveiller en nous la disponibilité à sa miséricorde. Ne nous lassons donc pas de lui répéter : « Souviens-toi Seigneur de ta bienveillance pour ton peuple ! » (Ps 105)